Avec la médiatisation, le hip-hop est devenu aux yeux du commun des mortels un mélange d'égotrip, de fun et de bling-bling, bien souvent dénué de l'esprit qui l'a vu naître.
Petit rappel des faits :
Africa Bambaataa, vers 1975, créé la Zulu Nation pour inviter les jeunes des banlieues new-yorkaises à rassembler leurs énergies positive dans la danse, le graff, le mc'ing et le dj'ing.
Ainsi naquit le hip-hop, un mélange de diverses personnalités et apparemment fédérées par Bambaataa. La Zulu Nation rassemble aujourd'hui tant d'artistes reconnus mondialement comme De La Soul, Queen Latifah, Georges Clinton, ainsi que nombres de docteurs, avocats et juges.
On peut penser que le hip-hop se devait donc de lutter contre un système qui se contentait d'être le spectateur, voire même l'acteur, de la précarité des jeunes banlieusards.
A l'heure actuelle, le hip-hop est devenu l'une des principales victimes de certaines multinationales qui ont vu perdre leur humanité à cause d'un objectif économique lié à l'immensité de leurs structures.
Le monde dans lequel nous vivons a toujours été soumis aux guerres, famines et croisades sanglantes.
Aujourd'hui, entre autre grâce à l'Internet, une prise de conscience mondiale s'élève doucement : aux quatre coins du monde, les citoyens s'organisent pour s'unir et prendre le contrôle de leur destinée afin d'aboutir à une paix possible.
Mais quelques institutions, hommes politiques, financiers, et de tout autre bord causent du tord à cette énergie mise en œuvre.
Le but n'est pas de les juger, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Simplement, nous nous devons de nous tenir informer, nous renseigner pour éviter à nos enfants d'avoir à subir le dictat d'hommes qui auraient commis des erreurs irrattrapables.
La transmission de l'information est une base pour faire changer les choses.
Revenons-en au hip-hop :
Africa Bambaataa insiste sur le fait qu'un des piliers du hip-hop est la connaissance.
La connaissance pour comprendre notre société et ce qui l'a forgée.
Pour comprendre son voisin, et le tolérer, même s'il parait être à des années lumières de nos convictions.
Et enfin pour être davantage un acteur qu'un spectateur du monde qui nous entoure.
Le trockin', donc, est une discipline consistant à débattre sur des sujets évoqués par des artistes hip-hop, afin de contribuer à l'émergence d'une prise de conscience collective.
Trockin' pour troc : échanger ses idées, ses informations, communiquer entre acteurs d'un mouvement et toutes autres personnes désireuses de partager leur savoir et élever leur esprit.
Parce que c'est ça le hip-hop : l'élévation de l'âme, car le savoir est une arme…pour la paix.
Peace